Olivier Vadrot est bourguignon. Il a suivi des études d’architecture mais s’est rapidement orienté vers des projets artistiques. Il a été pensionnaire, en tant que scénographe, de la Villa Médicis, en 2012. Il enseigne le design et la scénographie à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon. Dans le cadre du « 1 % artistique » qui institue la création d’œuvres d’artistes-plasticiens contemporains associés à la création architecturale publique, il a postulé pour une création lors de l’édification du collège Gisèle-Guillemot.

« Lors de mon séjour à la Villa Médicis, j’avais travaillé avec Fanette Mellier qui est typographe, et James Noël, un poète. Je me suis dit que c’était l’occasion de les retrouver et de créer quelque chose ensemble. Notre projet a été retenu, explique-t-il. Nous avons pensé à un poème que l’on lit en déambulant. Une image du peintre Alberto Giacometti dans lequel on voyait des clous de chaussée nous a donné l’idée d’y inclure un poème que l’on peut lire au fil des déplacements. C’est une œuvre qui s’adresse à tous les publics. »

1 700 clous en bronze ont été réalisés à l’ancienne par une fonderie avec, sur chacun d’entre-eux, une lettre en relief dont le graphisme a été réalisé par Fanette Mellier. Les clous ont ensuite été installés dans la cour du collège, reprenant le poème de James Noël que l’on peut lire en se déplaçant.

« C’est un poème très imagé sur l’adolescence intitulé Incandescence, avec des mots parfois peu utilisés, qui permettent de s’interroger sur leur signification », conclut-il. Un panneau contenant l’intégralité du texte sera installé prochainement sous le préau.

Article Ouest France : ici.